dimanche 12 octobre 2014

Dimanche 30 mai 2010 : Estaing – Golinhac.

Il pleut, ce matin. Une bruine continue et pénétrante qui oblige à revêtir la veste de pluie et à protéger le sac-à-dos.
Le sentier ne traverse pas le Lot ni donc la ville, édifiée sur la rive droite. Le GR 6 et le GR 65 se séparent. Le sentier de Saint-Jacques longe la rive gauche sur une route asphaltée jusqu’au confluent avec le ruisseau de Luzane. Il va maintenant grimper sur un plateau en empruntant routes, raccourcis et sentiers abrupts. Il traverse des hameaux (Montegut, le Mas) sous une pluie de plus en plus drue, atteint l’altitude de 660 mètres.
Sur un muret, à l’intersection de deux petites routes, une photo et un texte émouvant attirent mon attention : « Pépé Catusse » s’adresse aux pèlerins et randonneurs qu’il aimait rencontrer en ce lieu sur la fin de sa vie. De là-haut, depuis les étoiles, il continue à veiller sur nous… Le lieu est discrètement honoré par une fleur fanée et des petits cailloux que les pèlerins amoncellent souvent sur les calvaires du sentier.
C’est au bord d’une route forestière que je retrouve Viviane.


Au sec dans le camping-car je fais sécher mes vêtements. Dehors, des randonneurs continuent de passer, engoncés sous leur cape…
Je reprends mon chemin dans l’après-midi. La pluie s’est calmée, mais la bruine persiste durant tout le parcours. Je traverse le hameau de Massip, descends dans le bois et atteins Golinhac (650 m). Nous avions rendez-vous un peu plus loin. Mais comme il y a un hébergement dans le village, je téléphone à Viviane de me rejoindre. Je bois une bière en l’attendant, et nous nous installons à 16h au gîte d’étape – camping du village. Depuis le Boxer, nous voyons parvenir au gîte les uns derrière les autres les randonneurs transis. Nous sommes seuls au camping et nous pouvons utiliser les installations sanitaires du gîte d’étape. Lors d’une accalmie, je fais une promenade dans le village. Sur une croix en pierre, un petit pèlerin sculpté tient fermement son bourdon dans la main droite. Le village était sur une voie de passage du pèlerinage de St-Jacques dès le XIe siècle.

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