dimanche 12 octobre 2014

Vendredi 11 septembre 2009 : Montbonnet – le Vernet.


  
sous les sorbiers, au camping de Saint-Privat-d’Allier

Ce matin, à Montbonnet, le ciel est couvert, il y a du vent et il fait froid !
Le chemin traverse un étroit plateau. Encadré par les houppes blanches des fleurs fanées d’épilobes,le GR 65 grimpe et entre dans les bois, gagne le lac de l’Œuf. C’est une tourbière située à 1200 m d’altitude sur la ligne de crête des monts du Devès dans une dépression entre deux cônes volcaniques.


 Par une voie forestière et un sentier herbeux, je descends jusqu’au hameau du Chier. Je débouche dans le coudert, une petite prairie communale sur la place du hameau. Après une lande parsemée de pins, j’arrive au moulin et à la ferme de Piquemeule. Après quoi, j’atteins les premières maisons de Saint-Privat-d’Allier, un village perché avec un prieuré en éperon. Passé le petit camping où nous avons dormi,  le sentier se dirige vers Rochegude, une place-forte dominant la trouée de l’Allier, aux confins du Velay et du Gévaudan. La descente vers la vallée est périlleuse, dans un chaos granitique.
Pause méridienne dans le Boxer, à la sortie du hameau de Pratclaux.

Par la suite, un raccourci coupe les lacets de la route, et je termine ma plongée dans la vallée jusqu’à Monistrol-d’Allier (619 m). En contrebas du village, je franchis l’Allier sur un pont métallique, le pont Eiffel.
Le sentier de grande randonnée va maintenant entreprendre la grimpée vers les monts de la Margeride. Il monte d’abord fortement  par la route jusqu’à la chapelle de la Madeleine (une grotte close au XVIIe siècle d’une façade de pierre). Il grimpe encore par un sentier en escalier muni d’une main courante jusqu’au ressaut d’Escluzel. Après le village la montée continue, le GR coupe la route et s’élève par un sentier en lacets à travers bois. Un chat en chasse remonte devant moi, toujours à distance respectueuse. J’atteins le hameau agricole de Montaure (1022 m), sur les plateaux de la Margeride, après un dénivelé de 400 mètres. Viviane est là, devant une ferme. Les poules picorent devant la voiture. Je décide de continuer encore pendant quatre kilomètres sur le plateau, par Roziers, jusqu’au Vernet.
Lourde échine granitique, la Margeride domine un paysage de collines aux formes adoucies, modelé par l’érosion. S'y étendent d'immenses pâturages entrecoupés de bois, de prés, de landes et de ruisseaux.
Nous sommes ici au cœur du Gévaudan historique. Le granite à gros cristaux accapare l’immensité de l’espace. Plus de basalte mais du granite, même pour les piquets plantés au bord des pâtures…

A quelques kilomètres de là, à Saugues, se trouve un grand camping municipal. Par téléphone, le responsable nous indique où trouver la clef, en attendant son arrivée après 18h. Nous  y sommes seuls, … oui, mais en face sur le stade, une équipe de foot va s’entraîner jusque tard dans la nuit !

1 commentaire:

  1. Pourquoi cette belle photo d'un lac/tourbière de l'Oeuf évoque-t-elle irrépressiblement la forte video de Pablo Garcia sur ce Bergen Belsen où en 1944 mourut M.Etienne, le pharmacien déporté de Vernoux ? http://www.pablo-garcia.net/travaux/27-sans-titre-bergen-belsen ; d'où vient cette impression d'une densité mémorielle? Que s'est-il passé en ces lieux ? J.C.

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