dimanche 12 octobre 2014

Mardi 18 septembre 2012 : Cizur Menor – Puente-la-Reina.

Le sentier s’éloigne définitivement de l’agglomération.
Ciel bas. Chemin pierreux qui monte à travers des champs labourés. J’atteins un point haut avec un banc, près d’un cimetière où des groupes de marcheurs font une pause. On bénéficie d’une vue panoramique sur les champs labourés et la chaîne des Pyrénées en arrière-plan. Les pèlerins espagnols se signent avec respect devant le calvaire. On traverse la rue principale de Zariquiegui (607 m), bordée de maisons avec d’imposants porches et blasons. On grimpe à flanc de colline par un sentier de pierraille, on marche dans la brume en écoutant le bruissement des éoliennes pour franchir la Sierra del Perdón  (780 m), un chaînon montagneux pré-pyrénéen. Une sculpture métallique, la « Via Láctea », représentant un groupe de pèlerins forgés dans la ferraille nous attend au sommet.


 
Le pèlerin actuel, lui, traverse la route de crête et plonge en face par un sentier caillouteux.
Je traverse Uterga. Il est midi. Un refuge dans la rue principale concentre tous les marcheurs le temps d’un repas ou d’une pause casse-croûte. Depuis le camping-car où nous nous sommes retrouvés, garés sur une place enherbée, nous observons deux vieux villageois qui épluchent inlassablement des piments qu’ils ont précédemment grillés…

La piste descend dans un vallon, remonte sur une ligne de crête. La végétation change, laissant peu à peu la place aux champs d’amandiers et d’oliviers, aux chênes verts et à la vigne.
Le sentier arrive à Obanos, en traverse les ruelles désertées pour se retrouver sur la place centrale.


Il quitte le village en une descente rapide, rejoint une route, serpente entre des potagers jusqu’à un carrefour avec la N111 à l’entrée de Puente-la-Reina.

« Et à partir de là, tous les chemins n’en font plus qu’un.» La statue de Saint Jacques pèlerin signale la rencontre des chemins navarrais et aragonais.


Ici se fait la jonction avec la 4ème route d’Aimery Picaud, la voie historique d’Arles « via tolosana » qui franchit les Pyrénées au col du Somport pour former le chemin aragonais (Camino aragonés). Désormais, une seule voie mène à Santiago : le Camino francés.

La vieille ville s’étire le long de la calle Mayor, bordée de belles demeures blasonnées aux balcons en fer forgé et aux portails gothiques. Au milieu des groupes de touristes, je parcours la rue, où je fais halte pour boire une bière, avant de franchir le pont médiéval sur le río Arga, à l’extrémité ouest de la ville.


A 17h30, avec Viviane, nous rejoignons à la sortie sud l’auberge des pèlerins Santiago Apóstol, 500 mètres plus haut, dans les champs. Contrairement à l’auberge, réservée aux pèlerins, le camping attenant est ouvert à tous. Nous nous y retrouvons seuls. Une corde à linge tendue à l’auvent nous permet de faire sécher quelques effets de randonnée, entre de brèves ondées.

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