dimanche 12 octobre 2014

Jeudi 27 septembre 2012 : Cardeñuela Riopico – Burgos.

Ce matin, regagnant Cardeñuela Riopico, je décide d’effectuer la portion restante jusqu’à Burgos en Ducato (pour éviter un long parcours sur goudron, dans des zones industrielles et d’interminables avenues). A Orbaneja, on laisse un bar sur la droite, où sont arrêtés nombre de randonneurs, dont les trois Français. Ils ont dû m’apercevoir ! Toujours suivant le balisage, nous atteignons un pont au-dessus de l’autoroute. Pour les randonneurs, c’est la perspective d’accomplir huit kilomètres à travers des paysages industriels. Comme beaucoup de « mauvais pèlerins » qui optent pour l’autobus vers le centre-ville, je triche en enfilant en voiture les longues avenues qui mènent à Burgos.
Burgos, la plus grande ville du pèlerinage, sans doute fondée au IXe siècle, constituait un avant-poste militaire face aux musulmans. Vers 1030, elle devint la capitale des provinces de Castille et León et joua un rôle important dans la Reconquista, grâce au chevalier Rodrigo Díaz de Bivar, dit le Cid. Chef de guerre du XIe siècle, Rodrigo Díaz n’hésita pas à changer plusieurs fois de camp en ces temps troublés et ne fut aucunement le héros mystique, le « campeador » de la légende, immortalisé par Corneille. Il repose aujourd’hui dans la cathédrale avec Chimène, son épouse.
Nous tournons en ville pour trouver un stationnement. Pas facile ! Garant le camping-car le long des quais, Viviane et moi nous dirigeons à pied vers la cathédrale Santa Maria que nous visitons de 11h30 à 13h.  Entrée payante et explications fournies avec un appareil portable.
Chef d’œuvre de l’art gothique et patrimoine de l’humanité, elle fut commencée vers 1220 mais demanda bien trois siècles pour être terminée. Merveilleuse cathédrale, toute de dentelle…
A l’extérieur, c’est l’envolée de flèches et de clochers, l’orgie de portails et de façades sculptées (dixit le Guide du Routard).



A l’intérieur, toutes les chapelles sont de véritables petits musées. Dans la nef, à la croisée du transept, on découvre une extraordinaire lanterne étoilée. A nos pieds, s’étalent les dalles funéraires du Cid et de Chimène. Le chœur comprend 103 stalles sculptées et le retable du maître-autel de style Renaissance. Le cloître, de style gothique de la fin du XIIIe, abrite de nombreux tombeaux et des chapelles aux sculptures et peintures exceptionnelles.

Nous sortons de la cathédrale éblouis par toutes ces richesses. Nous flânons dans le centre-ville et nous mangeons dans un restaurant ; ensuite nous rejoignons le fourgon sur les quais de l’Arlanzón.


dans le centre-ville


Nous sommes de retour au camping Fuentes Blancas vers 15h30.

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