dimanche 12 octobre 2014

Samedi 22 septembre 2012 : Logroño – propriété viticole intersection N120.

Logroño, où se concentre la moitié de la population de la région, moderne et active, ne présente que peu d’intérêt. L’axe de la ville symbolise la prospérité découlant du commerce des vins.
Viviane me sort de la ville en Ducato. Le camino de Santiago se dirige maintenant franchement vers l’ouest. La piste pour piétons et vélos va en premier lieu longer une rocade puis filer à travers champs, bordée de cyprès, d’amandiers et de séneçons aux capitules jaunes. On arrive dans le parc de la Grajera, aux abords d’un plan d’eau. Depuis une passerelle en bois, par-dessus les eaux calmes et herbeuses, un homme et un enfant lancent du pain aux oiseaux (foulques, colverts, poules d’eau). Profitant de l’aubaine, tout un groupe de carpes communes participe au festin.
Le parcours va maintenant se dérouler à proximité de la N120, fil rouge qu’il va suivre, traverser ou côtoyer avec constance. Il y a une douzaine d’années, le chemin suivait son tracé historique, devenu la N120. Un calvaire ! Aujourd’hui, l’itinéraire essaye d’emprunter au maximum des pistes à travers le vignoble de la Rioja, quitte à faire des entorses à la réalité historique.
Sous l’enseigne métallique géante d’un taureau (symbole encore vivace de la corrida), le chemin file droit vers Navarette.


A l’entrée du village, on remarque les ruines de l’ancien hôpital de Saint-Jean-d’Acre, où des randonneurs font étape pour le casse-croûte. Sur la place centrale, un Matamoros surveille les passants depuis sa niche. Santiago Matamoros (Saint Jacques tueur de Maures) est une représentation courante en Espagne, car elle est le symbole de la Reconquista.
A la sortie, sur la N120, j’aperçois le camping-car de Viviane en face du cimetière dont le fameux portail roman d’inspiration mozarabe provient de l’hôpital de Saint-Jean-d’Acre.

Ballet des tracteurs des vendangeurs…
Le chemin se poursuit par une piste aménagée le long de la N120 puis s’écarte de la route pour filer à travers les vignes mais y revenir un peu plus tard. Le soleil cogne dur, le silence est retombé dans les vignes. A Ventosa, je fais une halte dans un bar pour y boire une bière.
Une piste caillouteuse, bordée de croix et de cairns, mène à un petit col sous l’Alto de San Antón (670 m). Dans la montée, je découvre de nombreux cairns en hommage à une pèlerine danoise tombée sur le chemin. Une photo et ses chaussures sont restées en témoignage…
Dans la descente, je rencontre une exploitation viticole. Sous des peupliers dans un coude de la N120, je retrouve Viviane. Nous cherchons à nous installer à proximité ; et pour cela Viviane va se renseigner à la propriété, mais « le patron, il est pas là » !

Nous roulons alors jusqu’à Nájera pour y trouver un petit camping coincé derrière des murs où s’ennuient deux gros chiens sympathiques. Il est théoriquement fermé, mais nous pouvons quand même y passer la nuit et profiter des sanitaires. Plus tard, je ferai une sortie nocturne en ville.

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