dimanche 12 octobre 2014

Samedi 14 septembre 2013 : Calzada Romana – Mansilla de las Mulas.

J’emprunte la Calzada Romana, piste pierreuse toute droite, bien signalée par les bornes à la coquille stylisée jaune sur fond bleu des sentiers de St-Jacques. On ne peut pas se perdre !
Dans ce parcours monotone, la calzada toutefois traverse une pinède, puis une zone humide : une roselière, des plantes aquatiques et des eaux claires où émergent les feuilles flottantes du potamot.
Plus loin, une stèle rappelle qu’une certaine Gisèle est tombée sur le chemin en 2003. La piste se rapproche de la voie ferrée, passant aux abords de la minuscule gare de Villamarcos, aujourd’hui en ruine. Après un pont en béton sur l’arroyo de Valdearcos, l’itinéraire atteint un plateau. Une maison et des bodegas, enterrés sous des buttes de terre marquent l’entrée dans ReliegosDans cette région particulièrement chaude qu'est la Meseta, une maison troglodytique permet de conserver une certaine fraîcheur. Je débouche sur la place centrale arborée où l’on remarque une auberge animée et bariolée. Ici sévit l’« Elvis Presley du Camino », comme l’appellent les coupures de journaux de la presse locale abondamment apposées sur les murs du village.
Viviane me rejoint sur cette place. Nous nous installons pour manger dans le camping-car, aux abords du cimetière, sans ombre qui puisse atténuer la chaleur.

L’après-midi, je traverse le village où résonnent les flonflons d’une fête locale. Je retrouve l’itinéraire officiel du Camino Real sur une piste rectiligne aménagée qui s'étire en bordure de route. Le gouvernement de Castille-León a récemment planté un arbre tous les 9,20 mètres… Il faudra encore attendre pour l'ombre !
J’arrive à Mansilla de las Mulas. Deux nids de cigogne, désertés à cette époque, trônent sur le clocher d’une église. Une statue monumentale d’un « peregrino » et sa « peregrina » marque l’entrée de la ville.



Pénétrant au centre par des murailles ruinées, je parcours cette ville-étape, très agréable avec ses places bordées d’arcades et ses ruelles quadrillées, aux terrasses bondées de randonneurs qui y font étape. Quant à moi, il me faut retrouver Viviane. Je parcours dans les deux sens le quartier piéton, avant d’apercevoir le Ducato garé à la sortie de la ville.

Après avoir cherché en vain un camping dans les alentours, nous nous  installons vers 17h sur un espace ombragé de pique-nique, non loin de l’entrée du camping local fermé. J’éprouve quelques difficultés pour changer la bouteille de gaz du fourgon… Un cheval et des chèvres paissent dans un enclos juste derrière nous, deux femmes qui transportent un lourd baquet font une pause sur un banc et des citadins se promènent jusqu’à la tombée de la nuit…

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