A la sortie de
Tence, les deux GR bifurquent entre bois et pâtures dans un paysage agreste.
Après le ruisseau de Joux, c’est
la traversée de villages et hameaux jusqu’à Saint-Jeures, sur le plateau du
Vivarais-Lignon. Des onagres bisannuelles, fleurs jaunes à grosses pétales, qui s'ouvrent pendant la nuit, achèvent de faner sur
les talus.
L’empreinte volcanique prend peu
à peu possession du paysage. A Pouzol, vue sur le pic du Lizieux ; à
Saint-Jeures, sur les sucs d’Achon et des Ollières.
Bosquets, champs et pâturages alternent
jusqu’au ruisseau de l’Auze, en contrebas d’Araules.
Alors que je fais une sieste dans
le Boxer après le repas, arrivent deux randonneurs belges, ceux que j’avais aperçus
samedi à Coirolles. Ils nous demandent si l’on peut les véhiculer jusqu’à Queyrières,
car ils doivent rejoindre Le Puy plus tôt que prévu et rentrer en Belgique.
Nous sommes bien entendu d’accord, et
Viviane me largue là en quelques minutes.
Je monte à Araules (1033 m ), traverse le village
adossé sous une butte avec ses belles maisons de roche volcanique et leurs
toits de lauze.
Bien entendu, dans la
précipitation, j’ai oublié ma casquette.
Or le soleil est chaud.
Le sentier va traverser le nord
du massif du Meygal. Ces hautes terres de
granite et de laves, hérissées de buttes volcaniques appelées sucs, résultent
du formidable bouleversement qui se produisit il y a des millénaires au cœur du
Velay oriental.
Le sentier entre dans la forêt du
Meygal. Sur la lisière, les sorbiers des oiseleurs arborent leurs fruits rouges.
J’atteins le carrefour routier des Quatre-Routes (1248 m ). J’y rencontre
Viviane (qui me refile ma casquette). Le GR 40 (tour du Velay) se joint aux deux autres pendant un
kilomètre. Vue sur le Testavoyre et le Mounier, les points culminants du
Meygal. Au hameau de Raffy, les maisons sont de roches volcaniques avec des
toits en lauzes.
Je passe à gauche de la maison
d’assemblée.
A partir du XVIIe siècle, une institution se développa dans le Velay. Les Béates, des sortes de religieuses
laïques, se dévouaient à la population du village. Les maisons d’assemblée
étaient jadis construites par le village pour héberger la béate. Elles se
dressent encore ici et là, témoins de cette époque.
Je parviens aux premières maisons
de Queyrières (1200 m ).
Nous
gagnons à 17h un petit camping près d’un
stade à Saint-Julien-Chapteuil.
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