Ce matin, regagnant Cardeñuela
Riopico, je décide d’effectuer la portion restante jusqu’à Burgos en Ducato (pour éviter un long
parcours sur goudron, dans des zones industrielles et d’interminables avenues).
A Orbaneja, on laisse un bar sur la droite, où sont arrêtés nombre de
randonneurs, dont les trois Français. Ils ont dû m’apercevoir ! Toujours
suivant le balisage, nous atteignons un pont au-dessus de l’autoroute. Pour les
randonneurs, c’est la perspective d’accomplir huit kilomètres à travers des
paysages industriels. Comme beaucoup de « mauvais pèlerins » qui
optent pour l’autobus vers le centre-ville, je triche en enfilant en voiture
les longues avenues qui mènent à Burgos.
Burgos, la plus grande ville du pèlerinage, sans doute fondée au IXe
siècle, constituait un avant-poste militaire face aux musulmans. Vers 1030,
elle devint la capitale des provinces de Castille et León et joua un rôle
important dans la
Reconquista , grâce au chevalier Rodrigo Díaz de Bivar, dit le
Cid. Chef de guerre du XIe siècle, Rodrigo Díaz n’hésita pas à
changer plusieurs fois de camp en ces temps troublés et ne fut aucunement le
héros mystique, le « campeador » de la légende, immortalisé par Corneille.
Il repose aujourd’hui dans la cathédrale avec Chimène, son épouse.
Nous tournons en ville pour
trouver un stationnement. Pas facile ! Garant le camping-car le long des
quais, Viviane et moi nous dirigeons à pied vers la cathédrale Santa Maria
que nous visitons de 11h30 à 13h. Entrée
payante et explications fournies avec un appareil portable.
Chef d’œuvre de l’art gothique et patrimoine de l’humanité, elle fut
commencée vers 1220 mais demanda bien trois siècles pour être terminée.
Merveilleuse cathédrale, toute de dentelle…
A l’extérieur, c’est l’envolée de
flèches et de clochers, l’orgie de portails et de façades sculptées (dixit le
Guide du Routard).
A l’intérieur, toutes les chapelles sont de véritables petits musées. Dans la nef, à la croisée du transept, on découvre une extraordinaire lanterne étoilée. A nos pieds, s’étalent les dalles funéraires du Cid et de Chimène. Le chœur comprend 103 stalles sculptées et le retable du maître-autel de style Renaissance. Le cloître, de style gothique de la fin du XIIIe, abrite de nombreux tombeaux et des chapelles aux sculptures et peintures exceptionnelles.
Nous sortons de la cathédrale éblouis par toutes ces richesses. Nous flânons dans le centre-ville et nous mangeons dans un restaurant ; ensuite nous rejoignons le fourgon sur les quais de l’Arlanzón.
dans le centre-ville
Nous
sommes de retour au camping Fuentes Blancas vers 15h30.
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