L’église de Nogaro illustre le
passage de l’art roman à l’art ogival. Après l’avoir visitée, je me remets en
route. Après l’orage de cette nuit, le plafond est bas.
Le sentier blanc et rouge
serpente tantôt entre champs, vignes et bosquets, dans les maïs à perte de vue
ou dans l’immensité des sojas, tantôt dans les chemins encaissés des bois de
chênes noirs du Bas Armagnac. Dans la forêt, c’est le chant de la grive musicienne
qui domine. On entend aussi pouillot, coucou, merle ou rossignol.
Je longe un moment la route
départementale 931, très fréquentée. Je bifurque dans un chemin de terre
ombragé, je passe devant le gîte d’étape Labarbe et je débouche devant l’église
de Lanne-Soubiran où je fais une halte pour me désaltérer. Après la traversée
de bois, vignes et bosquets, je retrouve Viviane devant l’église de
Lellin-Lapujolle. Des randonneurs cassent la croûte dans la maison communale.
Avec eux, Viviane a visité l’église que leur a ouverte le maire. Une petite
pluie fine tombe pendant que nous mangeons.
Le GR descend ensuite vers la
vallée de l’Adour. Il rejoint une voie ferrée qu’il va longer sur 2,5 km . Sur le parcours, un
petit banc de bois avec une table invite les pèlerins à faire une halte sympathique
à l’ombre et à consigner leurs impressions sur un cahier. Un tampon est même à
disposition pour le souvenir. Le GR traverse la voie puis la D 935 pour emprunter à nouveau
sur 2,5 km
un chemin de terre parallèle à l’abominable route toute droite qui pénètre à
Barcelonne-du-Gers.
Le GR traverse la localité et
sans que l’on s’en rende compte atteint le département des Landes (région
Aquitaine). Le parcours est vraiment sans intérêt, qui mène à Aire-sur-l’Adour le long d’une avenue fréquentée.
Une fois en ville, je franchis le pont sur l’Adour pour rejoindre le camping « Les
ombrages de l’Adour » où s’est installée Viviane, pas fâché d’arriver
après 28 km
de marche dans la journée.
C ’est un grand camping de ville sur la rive gauche de la
rivière, aux côtés d’une arène.
L’arène est une infrastructure obligatoire pour pouvoir organiser des
courses landaises. La course landaise
est une des quatre formes de tauromachie pratiquées dans le monde. Elle se
distingue des trois autres par deux particularités : la première est
qu'elle se pratique quasi exclusivement avec des femelles (vaches
landaises) et non des taureaux. L'autre particularité, qu'elle partage avec la
course camarguaise, est qu'il n'y a pas de mise à mort de l'animal, ni au cours
de la course ni après. Elle se pratique dans tout le département des Landes et
dans la moitié ouest du Gers.
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