dimanche 12 octobre 2014

Lundi 1er octobre 2012 : Villovieco – route de Bustillo.

Un sentier étroit et herbeux longe la berge du río Ucieza.
Le balisage officiel se dirige ensuite vers un village, afin de suivre une route jusqu’à Carrión.
Une variante est beaucoup plus intéressante, suivant le cours du río Ucieza. C’est ce parcours alternatif que je vais suivre, une coulée de verdure au milieu de l’aridité. En face, la plupart des randonneurs… Les cons ! Ils vont effectuer 10 km le long d’une route rectiligne. Je les aperçois au loin, les uns derrière les autres, tandis que moi, je marche dans la verdure !
Arrivé à l’ermitage de la Virgen del Río, je dépose mon sac à dos pour une petite halte. Là le balisage invite à se diriger vers Villalcázar de Sirga pour rejoindre le chemin officiel sur l’andadero, le long de la route. Je préfère suivre le parcours alternatif proposé par mon guide du Camino francés. Mais là, plus de balisage. Je suis vraiment seul dans l’immensité. Dans le ciel, un léger voile de cirrus. A l’horizon se dessine la Cordillère cantabrique. La piste parcourt la Meseta désespérément nue. Quelques tracteurs  labourent les champs. Un gros peuplier solitaire, étrange rescapé de la végétation, subsiste encore sur le bord d’un ruisseau asséché. La piste monte vers le col de l’Alto de San Cristobal, sur le flanc d’une hauteur qui s’aperçoit de très loin.
Droit devant, on découvre Carrión. Sur le chemin, j’aperçois bouger une tache claire. Bien m’en a pris, d’avoir suivi cet itinéraire. C’est une outarde barbue.


M’apercevant, elle s’envole et se pose sur une crête, se détachant clairement à l’horizon. Mais lorsque je pénètre dans le champ, toute la troupe qu’elle a rejointe s’envole. Mon petit appareil photo de randonnée n’a pas un zoom assez puissant…
Je rejoins alors l’andadero, sur l’itinéraire historique à l’entrée de Carrión de los Condes. Comme Viviane est stationnée là, nous restons sur place pour manger dans le fourgon. Du plus loin qu’on les aperçoive, défilent les marcheurs au bord de la route rectiligne. Passent des connaissances, ou des gens déjà entrevus, qui nous font un petit salut.
On traverse ensemble la ville en voiture, et je reprends mon parcours. Tiens, la N120 ! Je ne l’avais plus côtoyée depuis Tardajos, à la sortie de Burgos. Je ne fais que la couper pour suivre une petite route jusqu’à l’abbaye de Benevivere. Un large chemin empierré prend le relais, la Calzada de los Peregrinos. C’est une chaussée romaine qui n’est autre que la « via aquitana », tronçon de Burgos à Astorga, comme le signale une inscription sur une pierre. Ligne droite au milieu du désert. Je pense à ceux qui l’empruntent en plein été !
De loin, j’aperçois un hangar agricole, et à côté le Ducato. Nous sommes au croisement avec la petite route de Bustillo, la seule à traverser ces étendues.

Après avoir cherché en vain un camping ouvert dans la région, nous retournons à Carrión de los Condes. Le gardien d’un camping fermé nous mène à une aire de camping-car, vers 18h, à côté d’une salle de sport. Possibilité d’y prendre une douche.

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