Navarrenx : petite ville fortifiée du XIe
siècle, elle fut transformée en bastide au XIVe siècle.
Je quitte le camping, longe les
remparts pour atteindre la porte Saint-Antoine .
C’est le plus bel exemple de fortifications du XVIe siècle.
La ville, tenue par les protestants, ne fut jamais prise durant les guerres de
religion.
Je descends vers le gave d’Oloron
traversé par un pont avec une grande arche du XIIIe siècle. Au bord du gave est organisé chaque année le
championnat du monde de pêche au saumon, en deux manches, de mars à fin juillet.
Le sentier s’éloigne sur l’autre
rive.
A la bastide de
Castetnau-Camblong, motte féodale du XIIIe, église du XVIIe
et belles maisons béarnaises. Le GR pénètre dans les bois, franchit des
ruisseaux par des gués ou des ponceaux, côtoie des palombières.
Ici, les collines de Gascogne,
bordure sud-est du bassin d’Aquitaine, cèdent le pas au Piémont pyrénéen.
Après avoir franchi le Cassol dou
Boué, le sentier gagne une route qui descend au pont sur l’Apaure et remonte
jusqu’au chemin d’accès du château de Montgaston. C’est là que nous nous
retrouvons à midi. Quelques randonneurs décident d’aller casser la croûte sous
le château, à 400 mètres
de là. Quant à nous deux, nous restons au bord de la route.
Par la suite, le GR 65 rejoint
l’entrée de Charre, franchit deux routes départementales, emprunte un
« boviduc » (ouvrage de passage pour les troupeaux) et se dirige vers
le Saison.
Le Saison établit définitivement
la frontière entre Béarn et Pays basque qui impose fièrement ses montagnes soudain si proches. Sur
l’autre rive, une rampe aménagée descend à un chemin de terre et mène à Lichos.
A l’entrée du village, deux enfants se précipitent sur moi et me réclament deux
euros comme droit de passage ! Se référent-ils aux pratiques médiévales du
péage qui rançonnaient les pèlerins ? La maman arrive et s’excuse…
Le parcours historique se
poursuit sur petite route, en plein soleil. « Vous êtes entrés au Pays
basque » dit une pancarte devant une ferme. On est au nord de la Soule , ancienne province du
Pays basque en « Iparralde » (au nord, c’est-à-dire en France). Les
panneaux d’indication sont tous bilingues, français et basque.
A l’entrée d’Aroue, le sentier de
Saint-Jacques remonte la départementale jusqu’au château de Joantho puis il
bifurque dans la campagne.
J’observe une reine de frelon qui
inspecte les palissades vermoulues des pâtures afin de prélever des copeaux de
bois et fabriquer une pâte à papier pour construire son futur nid.
Parcours dans un environnement
vallonné à l’habitat dispersé. Après le hameau d’Etchebarnia, je retrouve
Viviane à proximité d’Olhaïby. Nous
faisons le détour vers la petite église romane, à l’écart du village, au cas où
l’on puisse s’installer. Une pancarte demande de ne pas y déposer ses ordures.
« Ta gueule » est la réponse manuscrite que l’on peut admirer. Les
pèlerins de Saint-Jacques seraient-ils de vulgaires malotrus ?
On va
rechercher un camping ouvert. Difficile à trouver. Nous ferons étape au camping
de Mauléon.
Après la saligue soulignant les gaves marécageux, l'irruption de l'histoire de Navarrenx dont parle la belle photo de fiers et résistants remparts, le Basque et un nouveau chant des noms de villes, villages ou hameaux...
RépondreSupprimerUne richesse mêlant quotidien, géographie, histoire -qui, avec les discoïdales va bientôt atteindre un point d'orgue...Et toujours, chaque jour, par delà le fil du trajet et le Boxer, l'irruption d'inédit - comme si vous y étiez...