Ce matin, avant de reprendre le
chemin, nous allons prendre un café dans un bar.
A 8h30, je me mets en route. Je
suis interpellé en provenance d’un refuge de pèlerins : « Hola, peregrino ! »
Il s’agit d’Anne qui m’aperçoit alors que je quitte le village. Ils ont dormi
dans une cabane de jardin, vu que leur auberge était complète…
Aujourd’hui, l’étape traverse la
vallée du Bierzo, encerclée par les montagnes. Belle vue sur la cordillère
Cantabrique. Vignes et cultures intensives jalonnent le parcours. Les Bretons,
Anne et Jacques, me rattrapent lors d’une pause, puis chacun continue à son
rythme. Le Camino progresse d’abord le long de la route puis bifurque à travers
des vignes. Les vendanges n’ont pas encore été effectuées. Je traverse le
village de Campo.
Des étourneaux unicolores
attirent mon attention par leurs cris qui ressemblent un peu à ceux des
sansonnets. L’étourneau unicolore se
différencie du sansonnet par son plumage plus noir, brillant, sans pointillés,
avec davantage de reflets bleus et lilas, et par l'absence de reflets verts sur
le dos. Mais pour faciliter les choses à l'ornithologue, l'unicolore en plumage hivernal a des points comme
le sansonnet ! Autrement ce serait trop facile !
Par un pont médiéval, j’atteins
la ville de Ponferrada. Je grimpe
vers le vieux centre, passe devant le château des Templiers puis gagne la place
de l’hôtel de ville.
Le château des
Templiers
Une petite rue en escalier est
abominablement taguée. Le chemin traverse la ville, passe sous le porche d’un
immeuble qui est l’entrée de la cité
résidentielle d’une société, parcourt la propriété et s’éloigne de
l’agglomération. Il passe successivement à Columbrianos puis Fuente Nuevas.
Dans ce village, la « calle Real » est bordée de maisons
traditionnelles du Bierzo avec leurs balcons de bois assez mal en point. C’est
à l’entrée de Camponaraya que je rejoins Viviane.
Intrigué par sa présence, un
jardinier est entré en contact avec elle puis lui a offert un panier de poivrons,
tomates et raisins. « Pour la France » lui a-t’il
dit ! Nous mangeons comme d’habitude dans le fourgon, sous un soleil
implacable. Entre-temps passent les Bretons.
Je reprends mon chemin pour une
courte étape qui, longeant ou coupant la
N 6, me mène pour 15h30 à Cacabelos.
Nous
cherchons un camping que nous trouverons à quelques kilomètres, à Villamartín
de la Abadía.
Ce soir,
la nuit tombe à 20h45. Plus nous progressons vers l’ouest, plus elle tombe
tard. Et de plus, il fait très doux. Je fais une balade nocturne, accompagné
par le chant des grillons italiens.
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