A 9h, je rejoins le sentier qui
passe juste devant le camping, le long de la N 120. Après quelques kilomètres, une variante,
dite de la Calzada Romana ,
s’en détache pour franchir l’autoroute vers Calzada del Coto. Des marcheurs m’emboîtent le pas, bientôt rappelés à l’ordre
par les suivants ; et tout ce petit monde continue comme un seul homme sur
le Camino Real (chemin royal), l’autoroute piétonnière ! Tant mieux.
Après la dernière habitation du
village, ornée de nains de jardin, la piste caillouteuse monotone également
mais plus tranquille parcourt la
Meseta. La Calzada correspond à la chaussée romaine « via
Trajana ». Le parcours longe une forêt de petits chênes puis pénètre
la chênaie. Il franchit le ruisseau de Valpresente sous un bosquet de peupliers
où coule une fontaine. Je fais une halte dans cet îlot de fraicheur aménagé.
Des pèlerins cyclistes me rattrapent, qui me souhaitent un « buen
camino »…
A Calzadilla de los Hermanillos,
nous mangeons dans le camping-car sur un terre-plein à la sortie du village.
Nous observons un petit vieux qui travaille à tamiser du sable, bientôt rejoint
par une vieille femme encore plus mal en point que lui.
Le sentier se poursuit maintenant
pendant trois kilomètres sur une route droite et monotone. Il rejoint une intersection
où la Calzada Romana redevient une
piste pierreuse. Viviane, qui vient de me signaler par téléphone qu’elle n’a
pas trouvé le point de rendez-vous prévu, me retrouve à cette intersection
à 15h30. Je vais donc m’arrêter ici pour aujourd’hui.
Ne trouvant
pas d’endroit pour nous installer dans ces étendues inhospitalières, nous
retournons pour 16h au camping Pedro Ponce de Sahagún. Nous sortons l’auvent et
la table de camping pour jouer une partie de rummikub. Un camping-car
immatriculé 89 (département de l'Yonne où nous habitions jusqu'en janvier 2011), que nous avions déjà remarqué hier, nous intrigue. Nous allons
discuter avec les quatre occupants, deux femmes et deux hommes. En fait, ils
sont du nord de la France
et ont simplement loué leur véhicule à Auxerre. Ils font comme nous : trois
sont des marcheurs, le quatrième s’occupe de l’intendance et retrouve ses
compagnons le soir.
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