dimanche 12 octobre 2014

Vendredi 28 septembre 2012 : Burgos – route d’Iglesias.

Viviane me mène à la sortie de la ville pour 9h05.
Après la fin des habitations et du goudron, la piste traverse une peupleraie et se poursuit à travers champs. Le ciel est chargé, mais c’est plus agréable pour marcher. J’observe les circonvolutions d’un aigle et de milans royaux.
Une bretelle pour pèlerins permet d’enjamber une autoroute. Je longe l’« autovia » (voie rapide) Camino de Santiago ! Je retrouve la N120 et, par une piste aménagée le long de la nationale, j’entre à Tardajos. Après le village, une petite route me mène à Rabé de las Calzadas (835 m) pour 11h45.
Pause de ¾ d’heure dans le camping-car sur une place enherbée et je redémarre à 12h30.

Le chemin de Saint-Jacques aborde maintenant la traversée du plateau de la Meseta septentrionale : plateau central de l’Espagne, rocailleux, argileux, calcaire, d’une grande austérité, glacial en hiver, torride en été, qui s’élève à 800-900 mètres d’altitude. « Trois mois d’enfer, neuf mois d’hiver » dit le proverbe. Son climat continental est renforcé par les chaînes montagneuses qui l’encerclent et l’isolent des régions côtières.
Débouchant sur le plateau, le chemin est bordé de cairns et file à peu près à l’ouest.


Après un point haut, il amorce sa descente raide vers Hornillos del Camino.
De la bruine tombe après le village. Le chemin gagne à nouveau le plateau. Champs à perte de vue, paysages désespérants, sans végétation.


La Meseta ! Et ça va durer pendant 200 km ! A l’horizon, des corneilles chassent un rapace.
Un peu à l’écart, apparaît le refuge d’Arroyo San Bol, spartiate et sans électricité. Mais c’est un havre de paix bordé d’arbres, car il y coule parfois un ruisseau… Les randonneurs qui me suivent y font étape.
Loin devant, j’aperçois le Ducato, stationné à l’intersection avec la route d’Iglesias. Il est 15h30. Impossible de rester sur place. Il n’y a que la piste, et l’on est visible à des kilomètres à la ronde.

Nous roulons jusqu’à Castrojeriz pour y trouver un camping ouvert. Le vent et la pluie vont nous confiner à l’intérieur.

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