En cours de route, les pèlerins
s’arrêtent pour cueillir des mûres le long de la haie ; ce qui fait qu’il
n’en reste plus beaucoup d’accessibles.
Après Oncina de la Valdoncina , le Camino
atteint le Páramo, un plateau semi-désertique. Le chemin horizontal file au
sud-ouest, un peu plus sauvage. Lorsque j’arrive à Chozas de Abajo, toute une
troupe de marcheurs se dirige vers un bar, bien indiqué par les flèches jaunes
sur la chaussée. Je fais comme eux et me désaltère avec une bière à la
pression.
C’est à Villar de Mazarife que je
retrouve Viviane.
L’après-midi, j’emprunte une
route goudronnée rectiligne pendant six kilomètres. Champs irrigués à perte de
vue et de rares hangars agricoles. Une piste empierrée prend le relais,
franchit le canal de Páramo et se poursuit, ombragée par des peupliers et des
saules. Après Villavente, la piste traverse une voie ferrée. Jean-Yves
Grégoire, l’auteur de mon guide du Camino francés, recommande, si un train
survient, de meugler très fort pour l’effrayer ! Le chemin butte sur
l’autoroute, emprunte un remblai pour franchir le pont qui l’enjambe, retrouve la N 120 ainsi que l’itinéraire
officiel à Puente de Órbigo. Un célèbre pont médiéval franchit le río Órbigo et
pénètre à Hospital de Órbigo. C’est
le plus long pont du Camino (204
mètres ), un peu trop rénové à mon goût.
La bravoure chevaleresque et tout à fait folle de Don Quiñones et
Quijada, deux chevaliers qui d’après la légende se sont combattus sur le pont,
aurait servi de modèle à Cervantès pour élaborer le personnage de Don Quijote
(Don Quichotte).
Viviane m’attend en ville,
stationnée au pied du pont. Nous nous dirigeons vers le camping, mais il est
fermé.
Retour alors
au camping de Villadangos del Páramo. Le camping-car 89 y est lui aussi
installé.
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