Départ à 8h, au lever du jour,
non sans déranger un chien dans son enclos.
Je m’engage dans un chemin
forestier, bordé ensuite de potagers.
Le Camino va ainsi côtoyer de
près ou de loin la N 547.
Certains pèlerins s’obstinent à marcher le long du goudron. Je préfère
m’enfoncer dans les odorantes forêts d’eucalyptus dont l’écorce se détache en
lanières, laissant apparaître leur tronc nu.
Je passe à côté de la charmante
chapelle de Santa Irene, traverse Rúa et ses habitations traditionnelles
dotées de jolis porches encadrés de colonnes. Je gagne O Pedrouzo. Avant de rejoindre Viviane, je fais une halte dans une
cidrerie. Viviane retrouve deux dames âgées suédoises qu’elle avait
transportées hier soir jusqu’à O Pedrouzo.
Nous mangeons dans le fourgon,
garé à l’écart non loin de bâtiments industriels.
Par la suite, la piste se faufile
sous des eucalyptus et de beaux chênes. Elle se poursuit jusqu’à rejoindre
plus tard un grand carrefour giratoire. Le sentier serpente sous des arbustes
et longe la piste d’envol de l’aéroport de Lavacolla. Je peux entendre puis
apercevoir quelques avions décoller et disparaître dans les nuages. Je finis de
contourner le terrain d’aviation pour atteindre la N 634 et traverser San Paio. La route monte raide
et bientôt entre dans Lavacolla.
Il reste 10 km jusqu’à Santiago. L’étape
à Lavacolla permet de respecter la tradition. Le village est traversé par un
ruisseau du même nom où les pèlerins faisaient leurs ablutions. Ici les pèlerins médiévaux se lavaient,
mettaient leurs affaires en ordre et se faisaient beaux avant d’aller honorer
saint Jacques. L’expression « lava colla » (littéralement lave queue)
est sans ambiguïté !
Je passe au pied de l’église et
débouche sur une place où m’attend Viviane. Il est 15h45. Nous nous mettons en
quête d’un lieu pour passer la nuit. Après une recherche dans les environs, nous
allons stationner sur le parking d’un hôtel, auquel Viviane a demandé
l’autorisation préalable.
Le temps reste couvert. Il
pleuvra encore dans la soirée. Nous téléphonons aux Bretons, qui ont fait halte
à O Pedrouzo, pour leur donner rendez-vous demain à Santiago.
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