Le parcours va s’effectuer
maintenant avec les Pyrénées et leurs sommets enneigés en toile de fond. Le sentier
descend vers la plaine du gave de Pau. Depuis le fond du vallon, il se poursuit
vers Argagnon. Par la D 275,
il franchit la voie ferrée puis le gave de Pau que souligne la
« saligue », ruban végétal des zones marécageuses du gave où domine
le saule. Après le passage de l’autoroute A64, il gagne Maslacq, village
béarnais aux rues encadrées de murets où l’on aperçoit pour la première fois un
fronton de pelote basque.
Le GR 65 emprunte dans la plaine
une route parallèle au gave. Puis il grimpe plein sud sur une route à travers
bois. C’est le Béarn des Gaves, région
intermédiaire de collines entre le gave de Pau et le gave d’Oloron. C’est le
Béarn historique et patrimonial. Le GR va franchir sur route deux collines
parallèles orientées sud-est – nord-ouest séparées par la vallée du Géü.
Parvenu sur la deuxième crête, il s’abaisse vers la vallée du Laà et rejoint l’abbatiale de Sauvelade.
C’est en plein soleil, devant
l’abbaye, que nous faisons la pause-repas.
Avant de repartir, je visite
l’église Saint-Jacques-le-Majeur, vestige, donc, d’une ancienne abbaye.
Par la suite, je chemine quelques
temps avec un randonneur attelé à une petite carriole à une roue. Le parcours
s’effectue essentiellement sur de petites routes, sous un soleil sans pitié.
Nouvelle crête à franchir.
Passant à côté d’un champ
labouré, j’aperçois dans une petite cage étroite une corneille emprisonnée.
Certainement elle sert d’appât pour attirer d’autres corneilles, afin que le
propriétaire du champ puisse les tirer à vue depuis la fenêtre de la ferme d’à
côté. J’aurais bien envie de la délivrer, mais c’est moi qui risque le coup de
fusil ! Plus loin, des hérons gardes-bœufs s’envolent de la pâture où
paissent des blondes d’Aquitaine.
Je descends en sous-bois vers le
ruisseau du Lucq que je longe pour atteindre Meritein, dans la vallée du gave
d’Oloron. Peu après, je rejoins Viviane en plein champ à l’entrée de Navarrenx.
Nous cherchons le camping, au
bord du gave, où nous allons nous installer.
A la tombée de la nuit, je me
balade sous les remparts et j’entre en ville : hôtels, gîtes d’étape et menus
pèlerins dans toute la
cité. Pour autant, je
ne repère pas l’enseigne de l’Alchimiste !
Sarabande des martinets qui
virevoltent au-dessus des remparts avant de monter dans l’azur pour passer leur
nuit aérienne…
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