dimanche 12 octobre 2014

Vendredi 28 août 2009 : Le Grand Lemps – Faramans.

A partir du Grand Lemps, l’itinéraire va maintenant longer, sous les flancs sud de la colline du Banchet, la plaine de Bièvre, vallée sèche qui s’étale d’est en ouest de Voiron à la vallée du Rhône.
Au quaternaire, le glacier de l'Isère, à la sortie de la profonde tranchée de la cluse de Grenoble, présentait deux langues : l'une creusa l'actuelle plaine de la Bièvre, l'autre la vallée de la basse Isère. La plaine actuelle, large, plate et uniforme, est constituée d'alluvions fluvio-glaciaires et fluviatiles. Vallée fossile, la plaine de Bièvre a un réseau hydrographique réduit au minimum.

Un vent léger atténue la chaleur. Sur les talus, le liseron fleurit et l’yèble étale ses baies noires. Le GR longe des vergers de noyers : il est vrai que nous ne sommes pas loin de la zone AOC de la noix de Grenoble.
L’itinéraire va traverser une zone peuplée comportant beaucoup de passages sur route. Il longe d’abord la plaine au pied de la colline. A partir de La Frette, il contourne le château de la Villardière et se poursuit en balcon, domine Saint-Hilaire-de-la-Côte et atteint le lieu-dit le Rondet, à l’entrée de Gillonay. Ici, à une intersection de sentiers, une sculpture contemporaine indique une variante de la « via gebennensis » vers Saint-Antoine-l’Abbaye. Un nombre important de pèlerins bifurquaient jadis vers le sud pour se rendre à l’abbaye de Saint-Antoine et rejoindre ensuite la voie d’Arles pour continuer vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le GR 65 continue par l’allée du domaine de Montgontier (également gîte d’étape), contourne le château, se poursuit vers le carrefour de Notre-Dame et l’église Saint-Maurice. Je retrouve Viviane sous les murs du cimetière.
Au moment où je repars, trois randonneurs me rattrapent et me doublent d’un bon pas, coquilles Saint-Jacques accrochées à leurs sacs à dos.
Voici La Côte-Saint-André. C’est la ville natale d’Hector Berlioz et la ville d’adoption du peintre impressionniste hollandais Jongkind. Le GR longe les murs du château Louis XI, se glisse dans de jolies cours et de coquettes places intérieures par de petits escaliers, pour déboucher sous l’immense halle médiévale. Comme tous les ans, fin août, se prépare le festival Berlioz. Le GR traverse la ville, longe l’ancienne villa de Jongkind. Quittant la ville, il grimpe peu à peu vers la colline, atteint Balbins et Ornacieux, deux communes étroitement imbriquées. Une petite fontaine en forme de coquille attend le pèlerin-randonneur. Je fais une halte dans un bistro. Là aussi un festival se prépare pour la soirée. Le patron, en robe marocaine, distribue ses conseils et ses ordres aux bénévoles qui s’activent.
Le GR surplombe maintenant la plaine de Bièvre, atteint la crête et descend par le versant opposé vers la plaine du Liers. Je m’engage au milieu des champs de maïs, et par un chemin de terre je gagne l’étang du Marais. 


Je serpente dans la zone humide boisée du marais de Faramans. Je remarque notamment les touffes du carex paniculé (ou « têtes de femmes »), typique des lieux humides.
C’est ainsi que j’arrive à 17h45 au camping de Faramans où je retrouve Viviane et Oscar qui s’y sont installés.

La soirée est agréable, bien que le camping soit encore peuplé. Oscar en pleine forme fait avec moi, après le repas, une balade de nuit tout autour de l’étang et dans le marais.

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