dimanche 12 octobre 2014

Mardi 1er juin 2010 : Conques – Decazeville.

Le temps semble plus clément aujourd’hui. Le soleil fera de larges apparitions dans la journée. Je quitte Conques par le vieux pont des Roumieux qui enjambe le Dourdou.


Le GR 65 et le GR 6 empruntent un sentier en pente raide jusqu’à la chapelle Sainte-Foy. J’y rattrape deux randonneuses (une blonde et une brune !) déjà rencontrées sur le sentier. A ce sujet, Viviane et moi sommes frappés par le nombre de femmes, seules ou en groupes, qui effectuent le parcours. Depuis quelques années, on assiste à un engouement pour les sentiers de Saint-Jacques-de-Compostelle qui sont classés au patrimoine de l’humanité. De plus, 2010 est une année jacquaire.
Le sentier continue à grimper jusqu’à la crête. Il débouche sur des landes de callunes, fougères et genêts parsemées de châtaigniers, chênes, bouleaux et entrecoupées de cultures de céréales, seigle notamment. Il traverse plusieurs hameaux avant d’atteindre celui de Prayssac. 
Viviane m’attend dans le Boxer près d’un abri pour pèlerins, avec force citations et icônes religieuses ainsi que le cahier pour consigner ses impressions. Un paysan vient nous demander de nous déplacer, car nous sommes devant l’étable où il veut rentrer ses génisses. Nous nous installons près d’une maison isolée de personnes âgées où passent à tour de rôle les camionnettes de l’épicier et du boulanger. Le chien de la ferme daigne à peine se déranger…

Par la suite, l’itinéraire atteint une intersection à 590m d’altitude, où passe la Méridienne Verte, ligne virtuelle où des arbres ont été plantés tout au long du méridien de Paris pour marquer le passage en l’an 2000.
Au détour d’un chemin de terre, on découvre le bassin de Decazeville. Après la ferme de Laubarède, j’emprunte la route que l’on appelle «  lou camin Conquet », longue descente vers Decazeville. Au pied de la rude plongée bétonnée entre les maisons, je tombe brusquement sur le fourgon de Viviane, dans une triste rue du centre-ville. Pas très exaltant, comme endroit !
La ville fut appelée ainsi au XIXe siècle en souvenir du duc Decazes, ministre de l’industrie sous Napoléon. Il fut le promoteur  de l’industrie minière de ce bassin houiller.

Nous fuyons rapidement la ville pour rejoindre un camping au bord du Lot à Livinhac-le-Haut. On y retrouve les trois marcheurs de Conques et Dagobert. Une brève ondée nous accueille lorsque nous allons prendre un verre avec eux sous le chapiteau du camping.

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