dimanche 12 octobre 2014

Vendredi 27 septembre 2013 : Palas de Rei – Melide.

La pluie résonne sur le toit du camping-car. Les pèlerins passent, couverts de leur cape…
Je me mets en route à 8h15, après avoir pris un café avec Viviane dans une auberge proche. Bientôt la pluie se fait plus drue. Je m’arrête pour chausser mes guêtres, en pestant pour les accrocher !
Les chemins creux entrecoupés de ponts en dos d’âne ou de corredoiras relient entre eux les hameaux en traversant des tunnels de verdure, des forêts de châtaigniers, de chênes ou d’eucalyptus. Les eucalyptus ont été massivement plantés en Galice pour la production de pâte à papier, souvent au détriment de la biodiversité originelle.
La pluie se calme un moment pour reprendre ensuite de plus belle.
A Leboreiro, une petite église est un exemple de transition vers le gothique. Sur la place un curieux horreo primitif est construit en forme de panier d’osier. On sort du hameau par le pont roman restauré de la Magdalena, en dos d’âne sur le río Seco.
Le chemin atteint les faubourgs de Melide. Je m’abrite un instant sous le chapiteau d’une taverne qui diffuse de la musique celtique. On ne s’attend pas en Espagne à écouter de la musique celtique. Sommes-nous encore en Espagne ? Pas d’arènes ni de corridas, pas de flamenco, plus de sangria, pas d’oliviers dans les champs. Ici on est celte. C’est le pays du cidre. L’odeur du cidre rivalise avec le son des cornemuses.
A l’âge du bronze, des populations celtes envahissent la Galice et s’y installent solidement. C’est la civilisation des « castros », gros villages perchés en pierre fortifiés ressemblant beaucoup aux oppidums gaulois. La civilisation celte apparente les Galiciens aux autres peuples des rives de l’Atlantique.
Je traverse la ville sous la pluie, avant de retrouver Viviane à 11h30 dans les faubourgs ouest. Je me change dans le Ducato, pressé de retrouver des vêtements secs.
Nous mangeons sur place dans le fourgon. Je n’ai pas trop envie de continuer le parcours sous la pluie. Cette fois, c’est moi qui téléphone au camping de Portomarín pour savoir s’il est ouvert.

Nous retournons donc à Portomarín pour nous installer dans le camping d’une aire de tourisme rural, pas loin du río Miño vers lequel le terrain descend en pente douce. Nous y passons l’après-midi, confinés par le mauvais temps, essayant de faire sécher mes vêtements sous le hall des sanitaires. Des chevaux pour les pèlerins cavaliers pâturent un moment dans le camping.

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