A la sortie de Saint-Sauveur-en-Rue,
le sentier s’élève en forte pente dans la forêt, passe à proximité de l’abri
d’Aiguebelle où je rencontre un couple de randonneurs. Quand ça monte, c’est
Monsieur qui porte le sac à dos de Madame… Jusqu’où iront-ils ?
L’altitude augmente. J’atteins à 1062 m la ligne de partage
des eaux Atlantique – Méditerranée. Jonction avec le GR 7 (sentier Vosges –
Pyrénées). L’itinéraire passe sur le versant atlantique, quitte le parc naturel
régional du Pilat et le département de la Loire pour celui de la Haute-Loire , en région
Auvergne.
Et voici des quads, calamités du
week-end…
Dans les bois épais et les
sous-bois de myrtilles et callunes des monts du Vivarais, le sentier
atteint le suc du Tronche (1204
m ) puis descend vers le hameau perché des Sétoux (1142 m ). Allure de village
de montagne. Je bois une bière dans un bistro. La patronne me demande :
« vous faites le Compostelle ? »
Pendant le parcours, la vue se
dégage sur les hauts plateaux et le
chapelet des buttes volcaniques du massif du Meygal qui tend vers le ciel ses
volcans sans cratère, évoquant un chapelet de taupinières géantes. Je chemine
sur les hauts plateaux, franchis le ruisseau de Clavas sur un pont de pierre et
débouche sur une hauteur ventée au milieu des champs peu avant le hameau de
Coirolles où j’aperçois le fourgon.
L’après-midi, passé le hameau, je
descends dans un chemin herbeux pour franchir un thalweg. Et là je m’égare. Je
m’engage dans une fausse direction. Perdu dans mes pensées, ce n’est qu’au bout
de vingt minutes que je me rends compte que le balisage blanc et rouge n’existe
plus. Demi-tour. Lorsque je retrouve le balisage, je m’engage à contresens,
remonte à Coirolles. Curieux, tout de
même, ces deux randonneurs déjà aperçus tout à l’heure assis devant un gîte…
Bon sang, mais c’est bien sûr, je suis revenu sur mes pas ! Il ne me reste
plus qu’à repartir, sans me tromper cette fois.
En cours de route, je téléphone à
Viviane que je ne serai pas au rendez-vous à Montfaucon mais qu’elle vienne me
retrouver sur la D 44 en fond de vallée vers le pont du ruisseau de Saint-Julien.
Voilà, voilà… Nous nous
retrouvons comme convenu. Difficile de trouver un coin pour la nuit dans cette
vallée.
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