Après Cirueña, la piste file en
ligne droite à travers champs, en une série de montagnes russes. Les
randonneurs qui me précèdent sont
visibles à des kilomètres.
Trajet monotone avec un fort vent
contraire. Passage à un point haut, l’Alto de Matacon. Dans le prolongement de
la longue descente rectiligne, Santo
Domingo de la Calzada
est en vue.
Le camino de Santiago entre en
ville.
La ville tire son nom d’un moine bénédictin, né en 1019 et connu pour
ses constructions : ponts, églises et hôtelleries destinées aux pèlerins.
J’arrive au pied de la cathédrale. Edifiée à partir de 1158 sous la conduite de san
Juan de Ortega, disciple de santo Domingo, elle est achevée au XVIe
siècle. L’entrée est payante. Je ne prends pas le temps de me rendre au
guichet sous le cloître. Dommage ! L’élément incongru du sanctuaire est
son poulailler, une cage abritant un coq et une poule, en référence à la légende du Pendu dépendu.
Jusqu’à Grañón, l’itinéraire est
hélas souvent proche de la N 120 « la haine sans vin » ainsi appelée par les pèlerins. A la sortie de
la ville, je loupe un itinéraire alternatif qui aurait permis de l’éviter.
A Grañón, je visite l’église,
sans avoir repéré Viviane, stationnée sur la place. Elle me rejoint
avec le camping-car dans la rue principale, la calle Mayor.
« Tiens, le 07 ! » s’exclame un randonneur qui l’aperçoit en
même temps que moi. Il s’agit d’un groupe de trois Français que Viviane a déjà
eu l’occasion de rencontrer lors de ses attentes sur le sentier. Nous sortons
du village pour nous installer sur un terre-plein près d’un hangar agricole.
Dans l’après-midi, j’atteins un
portique en plein champ sur une hauteur à 725 mètres d’altitude
qui informe le marcheur que le chemin pénètre dans la communauté autonome de
Castille-León, province de Burgos.
Descente rectiligne et parallèle
à la N 120 jusqu’à
Redecilla del Camino. Je rencontre les Français qui ont fait étape au refuge
local.
La piste aménagée s’obstine à
longer la N 120. Au
moins nous restons en sécurité derrière les barrières. Après le village de
Castildelgado, on s’éloigne de la nationale pour atteindre Viloria de Rioja.
Viviane est là, fidèle au
rendez-vous. Comme nous ne savons guère où dormir, elle se renseigne auprès
d’un paysan qui lui indique la maison de la dame qui s’occupe de l’église. Oui,
on peut rester là pour une nuit seulement. Nous stationnons donc devant l’église du village pour la soirée et la nuit. On reste confinés à
l’intérieur du camping-car. De toute façon, malgré le beau soleil déclinant, le
vent est trop fort…
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