Ce matin, temps gris uniforme.
Après une succession de hameaux à
flanc de montagne avec leurs belles maisons de granite, le GR entreprend
une courte mais rude montée en forêt par un beau sentier en balcon. Le paysage
change ; les vergers cèdent le pas aux plateaux et pâturages. Une
ferme-gîte d’étape propose un hébergement sous une yourte. Je passe devant la monumentale croix de Sainte-Blandine qui domine
à 693 m
d’altitude. Après le hameau de Combe-Noire, je plonge au fond d’un vallon par
des escaliers en rondins. Je longe le ruisseau et, plus insolite, une vigne
isolée qui semble un peu perdue loin des Côtes du Rhône. J’atteins Saint-Julien-Molin-Molette coincé au
fond d’un vallon arrosé par la rivière du Ternay.
Le bourg doit son nom aux moulins à grains ou à huile et aux molettes,
sortes de meules à aiguiser les lames. Moulins et molettes étaient présents en
nombre ici et actionnés par l’eau du Ternay. La force motrice de la rivière fut
aussi utilisée pour le tissage de la soie naturelle.
Je fais une pause sur un banc de
la place principale. De vastes usines de tissage abandonnées sont transformées
en ateliers d’artistes.
Le GR quitte le bourg en grimpant
vers l’ouest parmi les prés jusqu’à Lampony (712 m ). Il est midi lorsque
j’atteins le col du Banchet (673
m ). Là le soleil réapparaît. Sur l’autre versant, je
dévale un chemin qui mène à l’entrée de Bourg-Argental
où je retrouve Viviane.
L’après-midi, j’enjambe la Déôme , je remonte la rive
droite, emprunte des escaliers et longe la muraille de l’ancienne ligne de
chemin de fer Le Puy – Annonay. J'entre en ville.
Trajet assez pénible pour
traverser et quitter la ville par une départementale fréquentée. Après avoir franchi à nouveau la Déôme , le sentier va
emprunter maintenant pendant six kilomètres l’ancienne voie ferrée Le Puy –
Annonay. Les rails ont été remplacés par une petite route qui évite les anciens
tunnels mais emprunte toujours quelques ponts et le viaduc de la Poulette. Je chemine en balcon,
dominant la vallée de la Déôme ,
jusqu’à l’ancienne gare de Saint-Sauveur-en-Rue. Là, un panneau explicatif
relate l’historique des chemins de Saint-Jacques.
Je continue encore un moment,
surplombant le village, avant de bifurquer pour rejoindre à 18h le camping de Saint-Sauveur-en-Rue, coincé en fond de
vallée dans un lacet de la
route. Viviane y est installée. Il fait un peu frais, le
soleil peine à réchauffer l’atmosphère. Nous prenons un repas au snack. Comme
nous sommes seuls, les propriétaires du camping
nous tiennent compagnie et nous relatent quelques anecdotes vécues sur
les « Compostelles » de passage!
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