A la sortie du tunnel, le chemin
s’élève par une piste en balcon parallèle à la route. Il descend sur Villava.
Je franchis le pont médiéval de
Trinidad de Arre sur le río Ulzama et passe sous le porche d’entrée du couvent,
qui est aussi un refuge pour pèlerins.
Ce matin, le parcours sera
essentiellement urbain. Il traverse Villava et Burlada, des villes banlieues. Des
tags de revendications nationalistes basques émaillent le pavé.
Au passage, je fais un arrêt à un
distributeur de billets pour retirer de l’argent liquide.
Je pénètre à Pamplona (Iruña, en basque, ou Pampelune, en français) par le pont
médiéval de la Magdalena ,
sur l’Arga. Je longe les murailles pour gravir une rampe pavée, passer sous une
porte à pont-levis, et pénétrer dans la cité.
Fondée par l’empereur romain Pompée, la capitale de la Navarre est une ville
chargée d’histoire qui se confond avec celle de la province. Ses
importantes fortifications rappellent que la ville s’est souvent battue. L’ambiance
y est très particulière, mi-castillane, mi-basque. Les Pamplonais se déclarent
navarrais avant tout, les siècles ayant aggravé les fractures et exacerbé les
antagonismes par rapport aux autres provinces basques. En 1979, lors du statut
d’autonomie accordé au Pays basque, la Navarre refuse de se joindre aux trois autres
provinces basques, les blessures de l’histoire étant trop profondes.
Le « Camino de
Santiago » traverse la ville qui recèle des richesses à ne pas manquer. La
cathédrale possède une façade néoclassique plutôt austère, l’intérieur est
gothique de même que le cloître. L’ « ayuntamiento » (mairie)
dresse sa splendide façade richement décorée sur la grande place de la Casa Consistorial.
L’église San Lorenzo abrite la
célèbre statue de saint Fermín qui est promenée à travers Pampelune lors de la
feria.
L’itinéraire s’éloigne de la cité
vers l’ouest en traversant un parc puis en longeant d’interminables boulevards
et avenues. Sans quitter le bitume, il franchit ponts et carrefours pour
atteindre l’entrée de Cizur Menor,
encadrée par l’ancienne commanderie des Hospitaliers et par l’église romane San
Juan.
Nous mangeons dans le Ducato, sur
une place de parking.
Après
quelques courses dans une grande surface, nous retournons au camping Ezcaba
pour y passer l’après-midi.
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