dimanche 12 octobre 2014

Samedi 14 mai 2011 : Eglise de Sensacq – Fichous-Riumayou.

Il se met à pleuvoir juste au moment où l’on se lève. Vers 8h30 commence le défilé des randonneurs, revêtus de leur cape de pluie. Passent sur le GR entre autres les deux pèlerines qui ont dormi dans un gîte non loin d'ici. Profitant d'une accalmie, je me lance à mon tour. 
Avant d’atteindre Pimbo, le sentier me laisse découvrir un abreuvoir et un ancien lavoir, un peu perdus dans la végétation. Pimbo est l’une des plus anciennes bastides des Landes. Je fais halte à l’abbatiale Saint-Barthélémy, au portail et aux chapiteaux romans.
Je descends sur les flancs d’un coteau, confetti d’espace naturel préservé dans ces milieux agricoles, avec parcours didactique.
Franchissant le Gabas, le sentier de Saint-Jacques pénètre dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Au passage : une belle maison de pays avec ses cailloux du gave. Interdit de photographier, est-il placardé sur les murs de la propriété !
La pluie recommence à tomber, accompagnée de bourrasques de vent. Je rattrape les deux néo-calédoniennes. L’une d’elles n’en peut plus. Une ampoule la fait terriblement souffrir. Comme nous arrivons à hauteur du Boxer, et en vue de la ville, je lui propose de la transporter à Arzacq-Arraziguet. Ce qu’elle accepte avec empressement. Je l’accompagne à la pharmacie puis chez le médecin. Interdiction de marcher et de remettre sa chaussure ! Sa compagne nous rejoint. C’est la fin de la randonnée pour elles …
Pour nous remercier, elles nous invitent à déjeuner dans un restaurant. Nous nous rendons au Café des Sports, chez Gaby, le roi de la « garbure ». Il s’agit d’une soupe traditionnelle aux légumes. Quel que soit le menu, on attaque par la soupe. Ensuite, on continue par le confit !


Nous nous séparons de nos deux compagnes. L’une va attendre au café pendant que l’autre continuera jusqu’à Fichous-Riumayou.
Je poursuis mon chemin, contournant le lac d’Arzacq, et je me dirige vers la petite rivière du Luy-de-France, une des deux anciennes rivières frontalières entre la France et le Béarn.
Au passage de la crête séparant le Luy-de-France du Luy-de-Béarn, commence le Béarn. Le changement de paysage se fait plus net. Collines et pâtures, fraîcheur verdoyante, vaches avec leurs cloches, brebis avec leurs sonnailles. L’Alchimiste a repris ses citations… et le soleil revient.
Le sentier quitte la crête, descend dans un vallon puis s’élève en lacets vers Fichous-Riumayou.

Comme nous ne trouvons pas d’hébergement dans le coin, nous retournons au camping Les ombrages de l’Adour, à Aire-sur-l’Adour, pour 18h. On y retrouve le Portugais à la petite carriole, rencontré hier sur le sentier. Il fait le pèlerinage en sens inverse, en direction du Puy. Comme sa femme n’en pouvait plus, ils ont fait halte deux jours au camping.

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