Plus nous allons vers l’ouest,
plus tard se lève le jour. A 7h40, il fait encore nuit. On aperçoit de la lumière au refuge de
l’hôpital San Nicolás. Il fait 11° dans le fourgon au réveil. Le chauffage au
gaz du Ducato est bien utile pour réchauffer l’atmosphère.
Un pêcheur se gare près de nous.
De lourds nuages noirs coupent très nettement l’horizon en deux, qui vont se
dissiper heureusement. Déjà, les randonneurs se mettent en route.
Il est 8h30 lorsque je démarre à
mon tour. La température est agréable, sous le soleil matinal et une brise
légère. Le río Pisuerga marque la
limite entre les provinces de Burgos et Palencia.
Le chemin gravillonné part sous
des peupliers, parallèle à la
rivière. Il passe devant l’ermitage de la Virgen de la Piedad et entre à Itero de la Vega. En ce dimanche
matin, le village est encore endormi.
La piste se poursuit, rectiligne,
sans ombre et sans arbre, dans une nature sacrifiée à l’agriculture intensive.
A l’entrée de Boadilla del Camino, se profile la ruine d’un beau pigeonnier.
Dans le village, sur une place
centrale, le « rollo », un pilori du XVe siècle, est orné
de coquilles.
Le chemin s’éloigne, touche un
aqueduc d’irrigation, s’engage sous une haie de peupliers, atteint une large
piste herbeuse le long du canal de Castille.
Je vais suivre cette coulée verte
ombragée jusqu’à Frómista, doublé par les participants d’un critérium cycliste.
A l’entrée de Frómista, une succession de cinq écluses, de nos jours
inutilisées, forme un ensemble remarquable.
Je les franchis par une
passerelle avant de retrouver Viviane stationnée en contrebas des écluses, sur
le passage de la course cycliste.
On traverse la ville et, pour
manger à midi, nous stationnons sur une aire de camping-car. On en profite pour
faire le plein en eau et vidanger les eaux usées.
Un « andadero » (piste
aménagée pour les marcheurs) longe une route jusqu’à Población de Campos. Puis
un parcours alternatif prend le relais, rectiligne et horizontal. Seule touche
de couleur, les cynorhodons, faux fruits des rosiers. Je découvre que l’on est
dans une zone spéciale de protection des oiseaux dans le cadre du réseau
Natura 2000 ! Ici vit l’outarde barbue (oiseau des steppes, habitant rare des régions sèches, désertes, sans
arbre, qui vagabonde dans les champs et les prés).
A 16h30, j’arrive à Villovieco, accueilli par une statue de
pèlerin. Nous faisons étape dans ce village agricole, garés à l’écart sous des
peupliers, au bord du río Ucieza.
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