7h10 : il fait encore nuit. Les
premiers marcheurs se mettent en route, réveillant les chiens, et nous par la même occasion…
Quant à moi, je démarre à 8h25.
Après la chapelle San Lázaro ,
je m’engage sur un chemin rectiligne, dans le même décor qu’hier, à travers
champs, vignes et oliviers. Alouettes et tariers des prés virevoltent dans les étendues
moissonnées ou dans les buissons et arbustes des bas-côtés. Un troupeau de
moutons encadré par des chiens traverse la route. J ’échange quelques mots avec le berger qui
s’enquiert de mon origine.
Au bout de sept kilomètres de ce
paysage, je traverse Sansol, séparé par un petit vallon de Torres del Río. Dans ce
village, l’église del Santo Sepulcro est un sanctuaire qui reprend le plan
octogonal du Saint-Sépulcre de Jérusalem. L’église est ouverte, mais
l’entrée est payante. Je ne m’arrête pas.
Le parcours parmi les vignes et les
oliviers traverse, longe, retrouve ou côtoie régulièrement la N 111. Je franchis un fond de
vallon à la végétation calcinée par un incendie. Curieusement, seules les
vignes ont été épargnées, petits carrés de verdure dans ce paysage de
désolation.
C’est en longeant sur le bas-côté
la N 111 que
j’aperçois à 13h le camping-car, garé à l’entrée d’un champ. Viviane fait
triste mine. Ce matin, à Los Arcos, voulant éviter un randonneur, elle a heurté
un parapet, enfonçant tout le côté droit de la carrosserie. Bah ,
aucun organe mécanique vital n’est atteint ! On attendra le retour en
France pour faire réparer… Contrarié toutefois, je reprends mon chemin
rapidement, après un bref repas dans le fourgon.
Par un sentier bordé d’arbustes,
je gagne les premières habitations de Viana.
Située aux confins de la
Navarre , la cité compta au Moyen Age jusqu’à quatre hôpitaux
pour accueillir les pèlerins. La tradition hospitalière se perpétue avec le refuge
de pèlerins installé à côté des ruines d’une église.
Le chemin de Saint-Jacques
traverse toute la ville, la quitte en serpentant entre des jardins potagers. Il
se poursuit dans un milieu de plus en plus désertique. Toutefois, les vignes et
quelques forêts de pins ponctuent l’itinéraire. Peu après l’ermitage de la Virgen de las Cuevas, le
chemin rejoint la N 111,
parcourt une pinède, quitte la
Navarre à hauteur d’un carrefour giratoire pour pénétrer dans
la communauté autonome de la
Rioja. Baignée par l’Ebre, c’est une région très fertile
où s’étendent les plus célèbres vignobles d’Espagne.
Le Camino francés emprunte une
piste piétonnière et cyclable qui se dirige vers une colline. Là haut, il
amorce la descente vers Logroño que l’on aperçoit droit devant.
Je rattrape un couple de
randonneurs avec lequel je chemine jusqu’au pont sur l’Ebre, à l’entrée de Logroño, capitale de la Rioja. Là je délaisse le
balisage pour rejoindre Viviane devant le camping de la ville, à 16h15, après
une étape de 29 km .
Après les formalités d’entrée, nous
nous installons au camping. Un orage bref nous surprend alors que nous sommes
assis sous l’auvent du Ducato.
Après le repas, nous ferons tous
deux une petite balade au bord de l’Ebre.
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