7h15 : il fait encore nuit
noire. Passent des marcheurs qui s’orientent à la lampe frontale. Un peu plus
tard, c’est le tour des Bretons. Ils savaient où nous étions car ils
apercevaient le camping-car depuis leur auberge sur l’autre rive.
Quant à moi, je démarre après 8h.
Le sentier traverse la forêt, chemine en lisière. De somptueuses toiles
d’araignées tissées par des épeires perlent dans la rosée du matin.
Bruyères et ajoncs en fleurs embellissent les
bas-côtés.
Bientôt le sentier chemine dans
une brume qui adoucit et gomme les silhouettes des marcheurs.
Le Camino francés va jouer à
cache-cache avec la route C535 en longeant des pistes aménagées le long du
bitume ou en s’en écartant à travers bois et prairies ou de paisibles hameaux.
Pour la troisième fois, je me fais alpaguer par une femme : toujours
l’arnaque à la signature.
Après Gonzar, le chemin monte ;
à Castromaior, on observe de nombreux horreos ; à Hospital de la Cruz , ce sont d’immenses
châtaigniers qui accueillent le marcheur ; à Ventas de Narón, on trouve un
bar, une petite chapelle en pierre rose, une aire de pique-nique, une fontaine
et un calvaire. Je retrouve une jeune femme que je suivais de loin lorsque le
sentier côtoyait la route : elle
n’a pas varié d’un pouce et a préféré suivre le bitume sans tenir compte des
indications du balisage. Curieux !
Après un point haut à 717 m , la route amorce sa
descente. J’atteins un calvaire à l’entrée de Ligonde. Elevé vers 1674, il peut
rivaliser avec ses homologues bretons. Tiens, justement, les voilà, les
Bretons ! Il est 13h. Nous partageons avec Anne et Jacques notre repas
dans le Ducato.
Lorsque je repars, un peu plus
loin, devant l’auberge des pèlerins, des sculptures de fourmis géantes
paraissent un peu kitchs.
L’itinéraire se poursuit,
essentiellement sur route, parfois sur chemin creux, grimpe sur l’Alto de
Rosario et atteint Palas de Rei. Par
des escaliers à travers la ville, je retrouve à 17h15 Viviane garée dans une
rue.
Pas grand-chose à voir. Nous
cherchons à nous caser pour la nuit. Nous allons stationner dans une friche à
la sortie de la ville, au bord de la
N 547. Pas terrible comme endroit, mais personne ne viendra
nous y déranger. Dans le fourgon, nous mangeons de
l’ « empanada » que nous ont offert Anne et Jacques. C’est une sorte de tourte de pâte à pain
très fine, servie chaude ou froide, généralement fourrée au thon ou à la
viande hachée relevée de poivrons et d’oignons.
Plus tard, ma balade de nuit sera
écourtée par manque d’intérêt des lieux…
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