Samedi 28 septembre 2013 : Melide – hameau de Boavista.

Melide est une importante étape jacquaire. Le chemin du nord (Camino del Norte), chemin des origines du pèlerinage, y  rejoint le Camino francés décrit par Aimery Picaud. Les pèlerins deviennent légion !

A 8h30, peu de circulation. La ville est encore déserte, décalage des horaires espagnols oblige, accentué par la situation de la Galice à l’ouest du fuseau horaire. On ne trouve pas de pain à cette heure-ci !

Je m’éloigne de la ville par le faubourg ouest, laissant de côté une église romane et un cimetière traditionnel avec ses tombes superposées. Le ciel est encore fortement chargé. Je franchis le río Catasol sur de grosses dalles de granite.

L’humidité ambiante exhale une forte odeur d’eucalyptus.

Le chemin va côtoyer, couper ou délaisser régulièrement la N547. Dans la matinée, le soleil va faire sa réapparition. A une aire de repos avec tables et fontaine, je retrouve Anne et Jacques qui, comme moi, retirent leurs vêtements de pluie. « On pleurait ! » me dit Anne qui pensait que nous n’allions plus nous revoir ! 

S’engageant sous des bois de conifères ou des bosquets d’eucalyptus, le sentier de St-Jacques se poursuit sur des chemins forestiers, des pistes gravillonnées ou des routes goudronnées en direction d’Arzúa. La N547 entre en ville. Il se remet à pleuvoir lorsque je rejoins le Ducato stationné dans la grande rue qui traverse Arzúa.

Nous allons nous garer sur un vaste parking en contrebas de la rue. Peu après, on voit passer les Bretons que j’avais distancés.

L’après-midi, je quitte Arzúa par une ruelle dallée. Le sentier s’enfonce dans la campagne, sous une alternance d’ondées et de soleil. Il chemine sous chênaies, saulaies et forêts d’eucalyptus, traverse des hameaux à l’architecture traditionnelle de Galice.

Par une piste gravillonnée, j’atteins le hameau de Boavista. Un peu plus loin, à 300 mètres hors sentier, je retrouve Viviane. Nous décidons de rester là, sur une terrasse herbeuse à côté de la N547, aux abords d’une salle communale avec des installations sportives à l’arrière sous les eucalyptus. Il reste 28 km jusqu’à Santiago…