Le camino de Santiago aborde la
partie septentrionale de la
Cordillère ibérique, qui
court en diagonale de Burgos à Teruel (Catalogne), où naissent le Douro et le
Tage.
Le balisage nous invite à
emprunter une sente le long d’un mur et à grimper dans une forêt de chênes. La
montée s’achève à l’arrivée sur le plateau. La N 120 est en contrebas. On la suit parallèlement
jusqu’au puerto de la Pedraja (1150 m ). On y rencontre un
monument commémoratif de la
Guerre civile. Franchissant le ravin de la Cerrada de la Pedraja , le chemin remonte
raide pour atteindre une piste coupe-feu. Changement radical de paysage, par
rapport aux journées précédentes. Il n’y a plus que la forêt et la lande des Montes de Oca. Le passage des monts de Oca était redouté au Moyen Age en raison de
leurs forêts peuplées de loups et de voleurs, et de leur climat rude.
Pendant cinq kilomètres, la piste
coupe-feu traverse une forêt de conifères. Des travaux forestiers sont en
cours. Les tracteurs charrient de lourds chargements de bois. Je sors de la forêt. Le monastère de San Juan de Ortega (1000 m ) se dresse au-delà
d’une vaste prairie. Haut lieu du chemin de Saint-Jacques, c’était un espace de
grand réconfort pour les pèlerins médiévaux. A son retour de Jérusalem, san Juan de Ortega fonda un ermitage dans
les monts de Oca pour l’accueil des pèlerins. De l'ensemble monacal on peut
admirer l'église, le cloître, la chapelle de San Nicolás et l’hospice.
Je pénètre dans l’église. A
l’intérieur, le chapiteau de la
Nativité : à chaque équinoxe, à 17h précises, un rayon
de soleil vient illuminer le chapiteau, symbole de la descente de l’Esprit
Saint sur la Vierge. A
voir également le somptueux tombeau roman du XIIe siècle édifié à la
gloire de san Juan, mais où, par humilité, il n’a pas voulu reposer.
Je rejoins Viviane sur la place. Des dizaines de
randonneurs sont attablés au soleil devant l’auberge pour le casse-croûte.
Par la suite, le sentier s’enfonce dans une forêt de chênes, franchit des barrières canadiennes, se dirige vers le bord du plateau et descend vers le village d’Agés. Par une route goudronnée, il entre à Atapuerca. Il grimpe ensuite par un chemin de terre, longe les barbelés d’un terrain militaire. La piste défoncée et rocailleuse monte à la lisière d’une forêt de petits chênes et gagne le Termino de Atapuerca, un col à
Dans la descente, le balisage
officiel invite à poursuivre tout droit pour rejoindre directement Orbaneja
hors du goudron. Mais comme j’ai donné rendez-vous à Viviane à Cardeñuela,
j’emprunte la piste qui descend au travers de collines chauves vers Villalval
et la vallée du río Pico. Après ce village, c’est par la route que je rejoins Cardeñuela Riopico.
Nous roulons jusqu’à
Burgos à la recherche d’un camping, à 3,5 km de la ville. C ’est le camping
Fuentes Blancas, dans un vaste parc bien ombragé.
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