De retour
au Pays basque, nous avons passé la nuit sur un grand parking à Saint-Palais, à
bord de notre nouveau camping-car Fiat Ducato.
A 9h30, sac à dos sur les épaules
et bâtons de marche en main, je me mets
en route sous un ciel perturbé. Dès le départ, une ondée m’oblige à revêtir ma
veste de pluie.
Un troupeau de moutons traverse
la route, encadré par la fermière et deux chiens de berger au service
d’ordre ! Le sentier s’éloigne d’Ostabat. Il atteint la D 933 qui se dirige vers
Saint-Jean-Pied-de-Port, chemine parallèlement à la route au pied des collines,
puis en balcon en lisière de bois. Il rejoint la route à la croix de
Galzetaburu, datée de 1714 et perchée sur un fût rond. On est sur un croisement
de voies romaines et à l’entrée du pays de Cize. Sur le socle, deux
inscriptions, l’une en latin, l’autre en basque.
Traversant la départementale, je
me dirige vers le village de Gamarthe où m’attend Viviane avec le camping-car.
Nous mangeons ensemble dans le fourgon. Par la fenêtre, on commence à voir
défiler les marcheurs…
Le GR 65 se poursuit, souvent sur
route goudronnée, longeant de près ou de loin la D 933. Il s’élève vers un col (où s’opère la
jonction avec le GR 78 venant de Lourdes) pour redescendre par une piste
empierrée sur Bussunarits. Beaucoup de moutons pâturent sur les prairies
vallonnées des coteaux. Arrivé à St-Jean-le-Vieux, je fais une halte à la
terrasse d’un bistro pour boire une bière, en compagnie de nombreux marcheurs.
Il me reste quatre kilomètres à
parcourir jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port. Après un fronton, je franchis le
Laurhibar pour monter par la route vers la citadelle. Je
rencontre le GR 10 (grande traversée des Pyrénées) pour entrer dans Saint-Jean-Pied-de-Port par la porte Saint-Jacques ,
monument classé.
Je descends la rue pavée de la Citadelle , épine dorsale
de la ville intra-muros, envahie par les touristes et les pèlerins, jusqu’à la porte Notre-Dame.
Franchissant le pont sur la Nive (159 m d’altitude), je rejoins
à 17h Viviane installée au camping municipal. A ce moment, la pluie refait son
apparition.
Lors d’une accalmie, nous allons
à pied visiter la ville.
Le premier site de la cité était Saint-Jean-le-Vieux. Petite ville
romaine appelée Immus Portis, elle abritait une garnison qui surveillait la
« via aquitana ». Les premières mentions sur l’emplacement actuel
datent du XIIe siècle. La voie romaine existait toujours puisque
c’est par là que Charlemagne était passé en Espagne. Ville carrefour,
commerçante, agricole, l’histoire lui a donné un caractère qu’aucune ville de
Basse-Navarre ne peut lui disputer. Avec sa muraille rose, ses rues médiévales
quasi-intactes, ses jardins tombant en cascade et sa belle citadelle remaniée
par Vauban, elle compose un tableau des plus ravissants.
Nous flânons dans la rue de la Citadelle , visitons
l’église Notre-Dame-du-Bout-du-Pont, passons la porte Notre-Dame
et ses gros vantaux cloutés avec serrures, gonds et barres de verrouillage.
Le pont en pierre d’une seule
arche sur la Nive
mène à la très commerçante rue d’Espagne.
Après cette promenade, nous
rentrons au camping.
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