dimanche 12 octobre 2014

Mardi 10 mai 2011 : Montréal-du-Gers – ferme de Pennevert.

Montréal-du-Gers : une des premières bastides de Gascogne construite sous domination anglaise (1289), bâtie sur un éperon rocheux.
Je traverse la ville jusqu’à la place à arcades. Je visite l’église du XIIIe siècle en partie fortifiée où s’attardent quelques pèlerins avec leurs sacs à dos.
C’est ici que s’opère la jonction avec la branche est du GR 654, voie historique de Vézelay du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Franchissant une porte fortifiée qui jouxte l’église, je quitte la ville.
Ciel couvert aujourd’hui. L’itinéraire chemine parmi les vignes. Les sulfateuses épandent allègrement insecticides, fongicides, herbicides et autres poisons qui détruisent le sol. Pas de quoi donner envie d’acheter du vin du Gers !
A la ferme Basquin, l’accueil est pour le moins surprenant : « Randonneurs, pèlerins, passez votre chemin » dit une pancarte.  Sous un cerisier, une croix avec des cendres et des ossements : « Ici gît un voleur de fruits »…
Un peu plus loin, dans un chemin herbeux au milieu des vignes, je rencontre un attelage qui fait la route en sens inverse : deux hommes, un cheval, un âne et deux chiens.

 

J’atteins la tour de Lamothe, haut-lieu de la Ténarèze, tour de garde du XIIIe, poste avancé des Armagnac durant la guerre de Cent Ans. La petite église est fermée.
Le sentier s’engage alors sur l’assise d’une ancienne voie ferrée qu’il va suivre pendant 7 km. En cours de route, je fais halte vers midi à hauteur de l’ancienne gare de Bretagne d’Armagnac où j’aperçois le fourgon.

Le soleil va apparaître quand je reprendrai mon chemin. La plate-forme de la voie ferrée est agréablement ombragée. « L’impossible reste à faire » annonce une ardoise clouée sur un arbre et signée de l’Alchimiste…
La plate-forme de la voie ferrée surplombe un camping et débouche à l’entrée d’Eauze. Ancienne colonie romaine, Eauze fut une métropole religieuse et un évêché. Les guerres de religion lui furent particulièrement néfastes. Actuelle capitale de l’Armagnac, la ville conserve quelques vieilles maisons à colombage, dont la maison dite de Jeanne d’Albret. Quand j’arrive sur la place, je visite l’église gothique Saint-Luperc. C’est une ancienne cathédrale qui a retrouvé son titre. Elle possède un clocher octogonal et une nef unique étroite. Bel effet de la pierre apparente mélangée à la brique.
Je m’attable à une terrasse de bistro sur la place, en compagnie de randonneurs.
Il me reste trois kilomètres de marche avant mon rendez-vous avec Viviane. Je quitte la ville, longe des vignes et emprunte une petite route de campagne jusqu’à la ferme de Pennevert. Viviane est incommodée par l’odeur persistante de lisier. Or, j’arrive en retard sur mes prévisions. C’est la faute à la bière…


Nous retournons à Eauze, au petit camping aperçu tout à l’heure depuis le sentier. On y retrouve deux randonneurs avec qui j’étais attablé sur la place de la cathédrale.

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